Home > News > Le webinaire Harambee à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique

Dialogue porteur, avec la contribution d’experts dans différents domaines, sur la nécessité d’apporter des réponses complexes à des problèmes complexes. À l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique (25 mai) et du cinquième anniversaire de Laudato Sì, encyclique du pape François,  Harambee a organisé le 19 mai le séminaire  “L’urgence climatique et l’Afrique” dans une perspective “post-Covid-19”.

Le déroulement de la video-conférence, possible grâce à la collaboration de l’ONG espagnole Fundación Promoción Social-FPS, a rassemblé des experts de différents domaines de formation. La modération de cet événement a été confiée à Massimo Zaurrini, directeur du mensuel économique Africa e Affari.

Le point de départ de cette réflexion était le postulat central de l’encyclique papale, c’est-à-dire l’idée d’une écologie intégrale : l’homme fait partie intégrante de la nature et de l’environnement dans lequel il vit, il est donc nécessaire de considérer l’interaction entre les dimensions humaine et sociale. Et le problème environnemental – avec toutes ses facettes et ses répercussions sociales – concerne tout le monde.

L’impact du COVID-19 qui va toucher, en Afrique, de façon disproportionnée, les pays à faibles revenus, pourrait conduire à une crise alimentaire et nutritionnelle beaucoup plus importante que les crises actuelles“, a déclaré Giammichele De Maio, responsable des relations avec les ONG du Programme alimentaire mondial.

De plus, il a assuré que l’insécurité alimentaire et la malnutrition pourraient affecter des groupes qui étaient auparavant en mesure de répondre à leurs propres besoins. “Un soutien est désormais nécessaire pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance tout en renforçant les systèmes“. Il a souligné la nécessité d’accorder une attention particulière aux groupes les plus vulnérables et aux personnes les plus susceptibles d’être à la traîne et plus exposées aux risques naturels et climatiques.

De Maio a  présenté à la fin le plan d’action du Programme alimentaire mondial pour répondre à l’urgence.

Carlo Papa, directeur de la Fondation Enel, est ensuite intervenu, pour présenter quelques cas spécifiques illustrant l’impact du changement climatique sur les écosystèmes africains. Carlo Papa a profité de l’occasion pour présenter quelques initiatives d’entreprises africaines  pour mettre en valeur  l’attention croissante vers un avenir durable.

Izael Pereira Da Silva, vice-chancelier adjoint de l’université Strathmore de Nairobi (Kenya), a ensuite pris la parole : “Nous devons former des générations capables de construire un avenir plus vert, mais nous devons aussi renforcer une éducation qui ne soit  pas qu’académique et technique. Expliquer aux nouvelles générations l’importance de rechercher le bien et la vérité comme mode de vie durable sur cette planète, fait partie de notre responsabilité à Strathmore“. Pour cette raison, l’engagement social des étudiants est une  partie intégrante du programme d’études de cette université.

Gerard Poch, responsable des projets SPF en Éthiopie, a évoqué l’expérience de terrain de l’organisation, impliquée dans un programme visant à atténuer les conséquences du changement climatique et à développer des mesures de protection de l’environnement, en promouvant la croissance socio-économique dans la région de la Somalie, dans l’est du pays, là où, comme l’a rappelé Poch, “le secteur agricole est à la source de 45% du PIB et 80% de l’emploi” et où, par conséquent, “le changement climatique touche profondément la survie de toute la population“.

Le Père Joshtrom Isaac Kureethadam SDB, Chef de la Section Écologie du Dicastère pour le Développement Humain Intégral du Saint-Siège, a été choisi pour la conclusion des réflexions du séminaire en ligne. En effet, la “Commission Vaticane Covid-19” a créé au sein du Dicastère, un groupe de travail auquel le  Pape François à confié la réponse aux besoins immédiats des Eglises locales, mais surtout le rôle d’être un mécanisme d’analyse et de réflexion sur les conséquences socio-économiques, culturelles, politiques et spirituelles de la pandémie.

Le père Josh a mis l’accent sur une “Métaphysique de l’interrelation : puisque tout est intimement lié et que les problèmes actuels exigent un regard qui tienne compte de tous les aspects de la crise mondiale, il est bon de s’arrêter et de réfléchir aux différents éléments d’une écologie intégrale”, pour évoquer ensuite le programme de formation (promu par le Département pour l’année de la célébration de la Laudato sì, consacré aux différents secteurs de la société civile.