Home > News > Kenya. Le Projet Macheo pour échapper à la pauvreté par l’éducation

Le programme Macheo de l’Université de Strathmore engage les étudiants les plus chanceux dans un service de mentorat pour les jeunes étudiants ayant peu de moyens financiers, afin de les accompagner sur un chemin de croissance intégrale. Le projet Macheo a été mis en place à la lumière de la conviction que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté au Kenya est de donner à sa population les moyens de se prendre en charge grâce à l’éducation.

Au Kenya, seuls 3 % des personnes qui s’inscrivent à l’école primaire s’inscrivent ensuite au niveau universitaire. De nombreux jeunes Kenyans extraordinairement brillants et compétents ont des résultats insuffisants et ne parviennent même pas à terminer leurs études secondaires. Cette tragédie a motivé le projet Macheo, qui vise spécifiquement à améliorer le taux de rétention de ces étudiants mal desservis dans le système éducatif.

Basé dans le bidonville de Kibera, où les statistiques suggèrent qu’il n’y a presque aucune probabilité qu’un enfant survive jusqu’au niveau tertiaire, le projet Macheo cherche à combattre directement les obstacles qui poussent systématiquement les étudiants à abandonner leurs études ou à obtenir des résultats scolaires insuffisants.

À Kibera, les Kenyans pauvres qui veulent échapper au cycle visqueux de la pauvreté qui les entoure, doivent maintenir des notes suffisamment élevées pour attirer les bourses des secteurs public et privé. Là où les aspirations sont faibles et où la toxicomanie, l’alcoolisme et le désengagement parental sont élevés, les jeunes ont désespérément besoin de modèles positifs. Le mentorat permet aux étudiants non seulement de bénéficier d’un tutorat académique, d’un encadrement moral et de conseils stratégiques judicieux, mais aussi de sentir clairement qu’il existe des personnes qui se soucient de leur bien-être.

Harambee encourage la collecte de fonds pour renforcer le programme Macheo et, en 2020, grâce à l’engagement des étudiants de l’Institut de Tabancura (Chili), il a été possible de contribuer aux frais d’études de nombreux jeunes de Kibera.