Home > News > La responsabilité de la pauvreté est collective: le point de vue de Philémon Muamba Mumbunda

La pauvreté dans le monde : un mal individuel, communautaire et étatique que l’on peut éradiquer si l’on veut! Par la naissance, certains naissent héritiers et d’autres misérables non par leur vouloir, mais par la volonté divine car Dieu fait homme est né pauvre matériellement. Dieu a donné les talents à chacun d’entre nous en vue de les fructifier. Seulement certains les fructifie, d’autres les enterre. D’où la responsabilité individuelle de certains dans leur état de pauvreté. Mais pour d’autres, c’est à cause de l’irresponsabilité des parents qui dès les premiers moments de la vie ont refusé de leur apprendre la manière de fructifier les talents par le travail qui est aussi une autre manière de prier Dieu. C’est en cela que la responsabilité de la communauté est engagée.

Sauf que l’individu vient au monde dans une famille et au sein d’un État donné. C’est à ce dernier qu’incombe la responsabilité d’organiser la vie et structurer la société pour que personne ne soit laissé dans l’engrenage de la pauvreté.
Seulement de nos jours, les Etats principalement en Afrique sont des Etats présidents, personnifiés à l’image d’un individu qui dirige par défis le peuple. D’où la nécessité d’une prise en charge mondiale de la question de la démocratisation des Etats africains et surtout de l’éradication des détournements des fonds publics.

Panama papers, paradise papers ont montré combien les dirigeants africains détournent des milliards de dollars pouvant servir à l’éradication de la pauvreté dans leur pays. Mais cela n’émeut pas la société civile africaine. Ce qui n’est pas le cas en occident par exemple. Voilà pourquoi la responsabilité de la pauvreté est collective. Et nous estimons que la voie de sortie en Afrique est l’éducation et la formation de qualité.

Les parents biens formés et éduqués avec les plus de moyens et de valeurs cardinales les  transmettront à leurs enfants qui sauront s’adapter au monde en vitesse et produiront plus de talents que ce qu’ils auront reçus. Sans éducation et formation de qualité, sans État tourné vers la promotion de valeurs cardinales, la pauvreté aura toujours une longue vie dans le monde. L’éducation et la formation tournées vers un travail considéré comme une offrande à Dieu sont les clés pour sortir de la pauvreté.

Philémon Muamba Mumbunda
Doyen de la Faculté de Sciences Politiques
Université Catholique du Congo – R.D. Congo